
Willow incarne tout ce que je devrais éviter dans ma vie. Elle est la lumière et le chaos auréolés d’une couronne de fleurs. C’est une fleur sauvage dans un monde que je me suis efforcé de conserver pendant des années, simple et tranquille. Elle parle trop, sourit trop facilement, et ne comprend pas le concept d’espace personnel. Et le pire c’est qu’elle va passer l’été chez moi et mettre mon univers soigneusement protégé, sens dessus dessous.
Je sais que je devrais garder mes distances. Les personnes comme elle ne s’éternisent pas, et j’en assez d’être abandonné. Mais à force de passer du temps avec elle, j’ai de plus en plus de mal à me rappeler la raison pour laquelle j’avais bâti ces murs de protection. Elle me pousse à bout – s’insinue dans mon cœur – et m’incite à vouloir des choses que j’ai mis des lustres à essayer d’éviter.
Tomber amoureux de Willow serait une erreur. C’est un être libre comme l’oiseau et moi je suis l’ancrage qu’elle tente désespérément de fuir. Mais chaque fois qu’elle me regarde, je ne peux m’empêcher de me demander : Et si ce n’était pas elle qui était destinée à s’envoler ? Si, cette fois, c’était moi qui devais prendre mon envol ?
Avis : 
Willow est la cadette des Kingsley et ne ressemble en rien à ses sœurs : c'est un électron libre, préférant sillonner les routes avec Big Bird, son bus scolaire aménagé. Lors d'un détour à Westin Lake visiter des amis, elle et Theo, le petit-fils grincheux de son amie - se rencontrent... Et autant dire qu'ils sont des opposés qui s'attirent, ils sont brisés et au final leur amour pourrait bien les sauver tous les deux et réparer leurs cœurs fêlés. 
La reine Brittainy a encore frappé en brisant mon cœur et le guérissant ensuite. J'ai vécu énormément d'émotions fortes. Le roman est très touchant, léger, hyper drôle (la scène des space brownies m'ont fait tellement rire !) puis intense et bouleversant. Avec quatre points de vue différents, autant dire qu'il faut être bien accroché (mention spéciale à l'épilogue bouleversant) mais le fait d'en avoir autant ne m'a absolument pas dérangée ni perdue car c'était hyper bien dispatché. 
D'ailleurs, seuls les férus de BCC auront noté la référence à Landon & Shay, qui est un livre qui m'a bouleversée. Les tropes abordées sont clairement mes préférées du moment : grumpy x sunshine, proximité forcée & small town. La morale de ce roman est très belle : peu importe le traumatisme et peut importe combien on est brisé, c'est ok de laisser quelqu'un entrer et le laisser se soucier de vous et vous aimer tel que vous êtes. 
"Et même si tu ne vas pas bien ce soir, tu iras mieux demain [...] Parce qu'on ira à la pêche."
Ah Willow, Willow, Willow... J'ai même pas les mots. Sa culpabilité, le poids sur ses épaules, sa façon de donner le change et de se construire un masque, de ne rien dire pour n'inquiéter personne... Vraiment, elle m'a bouleversée de tant de manières.
"Je suis si fatiguée. Toutes ces années... Si fatiguée de devoir donner le change."
Et Théo, mon dieu ! Quelle vie, quelles épreuves... Bègue, grincheux, brisé, renfermé, c'est un homme qui a le plus grand cœur du monde sans que personne n'ait la chance de le voir. Lui aussi m'a bouleversé de par ces épreuves, de par ce cœur si brisé que c'est magnifique de le voir se réparer aux côtés de Willow. 
"Les arcs-en-ciel. Je crois qu'ils les a tous emportés avec lui. Il a pris tous 
les arcs-en-ciel et il ne m'a laissé que... la pluie."
Et parlons de Molly & Harry. Je m'attendais tellement pas à cette histoire, à cet amour pur, fort, tels des âmes sœurs... J'étais tantôt brisée, émue, reconnaissante tant ce couple était beau, puissant et ont élevé Theo de la meilleure des manières. Quant à son neveu, il m'a tout autant brisé le cœur que Théo. C'était un plaisir de revoir Yara, Alex, Avery, Nathan et Papa Kingsley (qui m'a fait rire avec ses correspondances avec Willow). 
Je referme ce troisième et dernier tome un peu triste de quitter les Kingsley, mais hâte de découvrir le prochain roman de la queen !
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