Joker - Lee Bermejo & Brian Azzarello

Le Joker rit. Il vient tout juste d'être libéré de l'asile d'Arkham. Pourtant, le célèbre baron du crime est loin d'être euphorique. En son absence, les fripouilles de son petit gang se sont partagé son territoire avant de revendre leur part pour une bouchée de pain. 

Mais aujourd'hui, le patron est de retour en ville, bien décidé à récupérer ce qui lui appartient. Entraînant dans son sillage le loyal Johnny Frost, la sanglante parade du clown farceur pour la reconquête se met en marche.


Avis :

J'étais hyper emballée de lire un nouveau DC Comics après avoir lu la duologie The Dark Prince Charming au début de l'année. Mais malheureusement, ça ne l'a pas fait pour moi.

L'histoire commence par la libération du Joker d'Arkham et il se rend compte que sa part a été revendue ainsi que son territoire et il est tout sauf heureux. Bien décidé à récupérer ses biens, il va mettre Gotham à feu et à sang quitte à affronter Batman.

Il m'a manqué beaucoup de choses dans ce comic. Notamment la façade 'folle' du Joker qu'on connaît si bien. De sa folie, il n'en reste rien et c'est un pari risqué qu'on pris Bermejo et Azzarello... Qui a fait un flop détonant chez moi. Si t'enlèves la folie du Joker et que tu le transforme en un vulgaire méchant des bas-fonds de Gotham, ça n'est pas le Joker du tout.

Dans The Dark Prince Charming, on avait le droit à de magnifiques planches dessinées... Ici, ça pêche à mort : les dessins sont grossiers, comme une ébauche de dessin, un truc vite fait, mais mal fait. Dommage, car si les dessins avaient été approfondis et plus lissés, ça aurait été un point positif. Or, ce n'est pas le cas...

Quant aux personnages, où sont-ils passés ? Où est passé le Joker complètement fou et tordu ? La Harley Quinn aussi dingo que son comparse clown ? Ne parlons même pas du Pingouin qui est devenu comptable ni de Double Face qui a le droit à un dédoublement de personnalité (ma fois, ça, ça passerait encore).

Et puis bordel, c'est quoi cette idée de rendre le Joker sain de nouveau ? C'est clairement du suicide de faire ça ! J'aurais eu besoin d'un background avant sa sortie d'Arkham, qui expliquerait pourquoi et comment il est devenu sain. Si les dessinateurs avaient voulu faire une version de leur Joker proche de celle d'Heath Ledger, ils étaient sur la bonne voie mais je pense qu'ils n'ont pas su le retranscrire de la meilleure des façons.

Pour une BD payée 15,50€, lue en deux heures, et comportant de nombreux soucis en termes de dessins et de personnages, c’est une déception pour moi et malheureusement une BD à ne pas lire. Cependant, j'apprécie l'effort des auteurs d'avoir voulu faire leur interprétation de ces personnages et je salue le temps qu'ils ont dû passer dessus.

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