Gabriel a tout perdu en une nuit. Son fils de dix-sept ans, sauvagement assassiné. Ses yeux. Sa vie... Les années ont passé et l'aveugle n'a pas renoncé à recouvrer la vue. Encore moins à faire la lumière sur la mort de son enfant.
Quand un nouvel élément le met enfin sur la piste du meurtrier, c'est une évidence : il fera justice lui-même. Mais pour entreprendre ce long et éprouvant voyage, Gabriel a besoin de trouver un guide.
Il recrute alors Maya, une jeune femme solitaire et mélancolique, sans lui avouer ses véritables intentions...
"N'oublie pas, fils, l'homme est un loup pour l'homme. Tu dois supplanter la meute."
Avis :
J'avais plus ou moins hâte de lire ce nouvel opus d'Ingrid Desjours. Malheureusement, je ne l'ai pas autant adoré qu'Echo ou Ses yeux dans la vie d'une poupée. L'histoire est assez banale, si on s'en tient à la base du sujet la vengeance. Après le décès de son fils et sa cécité de conversion, Gabriel décide de se venger en retrouvant ceux qui ont tué son fils. Les premières pages laissent paraître que le roman va être brutal, qu'on va se retrouver en huis-clos entre quatre murs. Mais absolument pas.
Dans ce roman, on alterne entre deux périodes ainsi que différents points de vue. J'ai toujours eu énormément de mal avec les romans qui alternent entre plusieurs périodes, et ce roman n'a pas changé mon point de vue. Quant aux différents points de vue, il n'y en avait pas trop donc c'était assez facile à suivre. Malheureusement pour ce livre, j'ai deviné sa trame au bout d'une cinquantaine de pages et ça a gâché ma lecture. De plus, je n'ai quasiment pas été surprise, peut-être à part deux ou trois fois, mais j'ai trouvé que la plupart du roman était très prévisible.
Au niveau de l'intrigue, elle est correcte, mais pas assez intense pour moi, car j'ai été habituée à lire des romans plus sombres de la part de l'auteur. Le roman est composé de plusieurs parties qui sont introduites par des récits d'expériences psychologiques. Même si ça a un certain lien avec l'histoire, je n'ai pas trouvé ces récits vraiment utiles, on aurait très bien compris l'histoire sans. Cependant, je dois avouer que l'écriture de l'auteur est toujours aussi fluide, je n'ai pas vu le temps passer durant ma lecture et on sent qu'elle s'est vraiment bien documentée sur tous les sujets qu'elle traite. La fin du roman est néanmoins scotchante au niveau des révélations sur la mort du fils de Gabriel, je ne m'attendais vraiment pas un page-turner comme cela.
Concernant les personnages, j'ai eu du mal à m'attacher à Maya et Gabriel. Il leur manquait un petit quelque chose qui aurait fait que j'aurais accroché, même s'ils sont touchants par moment. Maya est une jeune femme fragile, qui a fui la France après un drame terrible, treize ans plus tôt. Blessée au plus profond de son être, elle est devenue méfiante, et elle tente d'oublier son passé en buvant plus que de raison. En même temps, elle en a des choses à oublier tant elle a vécu de choses terribles quand elle était en France.
Gabriel, quant à lui, est aveugle depuis la mort de son fils et souffre de cécité de conversion. Quand un indice le pousse à enquêter lui-même sur la mort de son fils, il engage Maya et décide de faire justice lui-même. Assoiffé de vengeance et cherchant juste à rétablir la vérité, tout est clair dans sa tête, et il n'hésitera pas à utiliser tout ce qu'il peut pour venger son fils, disparu tragiquement.
Place aux personnages secondaires. Tancrède est un homme narcissique et horriblement détestable. Il mène ses amis (si on peut appeler ça des amis, puisque ce sont plus des marionnettes avec qui il s'amuse allègrement) par le bout du nez à coup de menaces, de rabaissements et compagnie. J'ai détesté ce personnage à la fois dans le passé et dans le présent mais plus dans le présent car son narcissisme, sa violence et sa méchanceté se sont accrus.
La prunelle de ses yeux est un thriller sans vraiment l'être et comporte certains points mitigés. Dommage qu'il y ait tant de choses qui ne m'ont pas plu.
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