Joker


Arthur Fleck travaille dans une agence de clowns. Méprisé et incompris par ceux qui lui font face, il mène une morne vie en marge de la société et habite dans un immeuble miteux avec sa mère Penny. 

Un soir, il se fait agresser dans le métro par trois traders de Wayne Enterprise alcoolisés qui le brutalisent, le poussant à les tuer en retour. Son geste inspire à une partie de la population l'idée de s'en prendre eux aussi aux puissants. 

Dans cette société décadente, Arthur bascule peu à peu dans la folie et finit par devenir le Joker, un dangereux tueur psychopathe victime d'hallucinations et le plus grand criminel de Gotham City.

Avis :

J'ai attendu un peu que la vague passe après la sortie et la consécration de ce film, et franchement, j'ai bien fait car c'est un chef d'oeuvre magistral.

L'histoire relate la descente aux enfers d'Arthur Fleck, un homme qui travaille dans une agence de clowns. Homme mentalement instable, il est constamment rabaissé et incompris. Jusqu'au jour où Arthur va commettre l'irréparable, l'entraînant dans une spirale de violence et de folie que personne ne pourra arrêter.

Je pensais sérieusement ne pas apprécier ce film, étant donné la quasi perfection de la performance d'Heath Ledger en tant que Joker dans The Dark Knight de Christopher Nolan... Mais l'ambiance, la tension et le rythme ont fait que - en plus de la performance quasi équivalente de Joaquin Phoenix à celle d'Heath Ledger - j'ai adoré ce film.

L'ambiance années 80 est très bien représentée et très détaillée, la tension monte crescendo tout au long du film pour finir en apothéose et le rythme devient effréné dans la violence et la psychologie. Parlons de cette dernière. J'ai jamais vu un acteur - à part Ledger - s'imprégner aussi bien de la folie du personnage.

Parce que le film ne se focalise pas que sur la folie, les thèmes de la pauvreté, la médisance, la différence, la suprématie des riches face aux pauvres sont justement abordés et complètent la folie ascendante du personnage. La violence est très graphique et présente (surtout une scène qui fait pencher clairement le film vers le genre horrifique), mais ne semble pas gratuite ni fortuite.

Joaquin Phoenix campe un Arthur Fleck très perturbé, très différent du personnage qu'avait incarné Ledger. Mais c'est une version qui me convainc totalement, c'est sans artifice, ça reflète la vraie vie. J'en aurais pas attendu mieux, sérieusement, et Phoenix mérite largement son Oscar du meilleur acteur. Hyper dérangeant, fou (forcément) mais aussi touchant dans la détresse psychologique qu'il dépeint, on ne peut qu'aimer encore plus le personnage du Joker et être touché par Arthur Fleck.

Concernant les autres personnages, ils ont tous à voir avec la folie qui s'imprègne d'Arthur, que ce soit par petites touches ou par moments marquants. J'ai bien aimé et à la fois détesté le personnage de Robert de Niro, eu de la peine pour celui de Frances Conroy (déjà magistrale dans certaines saisons d'American Horror Story).

Joker est vraiment un des premiers films de 2020 que j'ai adoré découvrir et dont je ne regrette absolument pas le visionnage. Si vous aimez les personnages et les intrigues complexes, foncez le voir, c'est une pépite et il mérite tous les éloges qu'il a reçus et toutes les consécrations dans les festivals. 

Aucun commentaire