Update santé mentale #2


Je vous avais fait une update santé mentale à mon retour en mars, et je me suis dit que ce serait bien de refaire le point dessus !

Arrêt maladie 

Je suis passée sur une grosse vague creuse hyper compliquée fin avril. En effet, j'ai été mise en arrêt pour lombosciatique. Pour comprendre, j'ai déjà un dos fragile depuis 4~5 ans et je pensais qu'il aurait tenu le coup dans mon nouveau boulot. Or... Pas du tout ! A force de dire oui à mes chefs H24 pour remplacer tout le monde, de faire des semaines de 35 à 60h, mon dos m'a dit "niet soviet, j'abandonne". Et me retrouver en arrêt et limitée dans mes mouvements, ça a joué sur mon TDAH et mes angoisses.

TDAH en roue libre

Déjà que mon TDAH me joue des tours au quotidien, être en arrêt et ne pas pouvoir me dépenser comme je veux, il me pourrit carrément la vie. Je suis obligée de lâcher prise, de me reposer, de faire avec mes capacités limitées, de devoir demander de l'aide pour des tâches connes comme mon ménage ou mes courses. 

J'aimerais vraiment faire ces choses-là seule, de pouvoir aller me balader sans douiller. Qui dit TDAH dit hyperactivité moteur et mental et me reposer me soule, je tourne en rond H24, ça m'agace quand on m'aide pour le ménage, pour les courses etc. 

Angoisses & psychotage 

Autant dire qu'avec mon dos, j'ai psychoté à mort. Et aussi angoissé. Encore plus quand j'ai reçu les résultats pas top de la radio et que deux médecins plus mon kiné m'ont dit de faire mon dossier adulte handicapée .J'ai eu énormément de mal à avaler la pilule car pour moi c'est trop jeune d'avoir de l'arthrose dans le dos, d'avoir 3 des 5 disques lombaires flingués, et de devoir faire un dossier AAH. 

Franchement, j'ai pris à la légère le cap des 30 ans en me disant que c'était des conneries. Mais cet arrêt et ces résultats ont fait remonter toutes sortes d'angoisses et de psychotage à la con, en plus d'autres (famille, mariage, couple...). Ma doctoresse, pour éviter une seconde dépression, m'a remise sous anxiolytiques. Elle a bien fait parce que j'arrive à peu près à canaliser et à relativiser, mais c'est fluctuant. 

D'ailleurs, j'ai pas encore repris rendez-vous chez ma psy de peur de totalement m'effondrer et en vérité : je saurais pas par où commencer. Quel est le truc prioritaire à traiter ? Alors je sais qu'il n'y a pas forcément de priorités et que tous les sujets se doivent d'être abordés, mais pour moi, tout est prioritaire et important.

Du chouinage et de la relativisation

Quand on lit cet article, on peut se dire que je ne fais que me plaindre. Que je ne parle pas des choses positives. Pourtant, je n'ai pas à me plaindre : j'ai un toit, une famille, quelques amis. Ca nous arrive tous de nous morfondre, alors qu'au fond, on a pas à se plaindre. 

Je ne suis pas à la rue, je ne suis pas orpheline (bon, ça, j'y reviendrais un jour), j'ai un boulot que j'aime, des amis qui sont là quand j'ai besoin. Mais il y a des jours où juste j'arrive pas à tirer le positif hors de tout ce qui m'est tombé dessus. Et je pense que c'est humain. 

Alors j'essaye de trouver chaque jour une chose positive dans la journée. Par exemple, aller au cinéma avec ma tante, aller me balader au bord de la plage avec un ami, écouter une playlist des années 2000 et me faire un karaoké seule (et faire accessoirement du yaourt), regarder le 1er épisode d'une série que j'attendais... C'est une chose positive mais c'est déjà ça et ça permet de relativiser. 


C'était une update brouillon, mais j'avais besoin de coucher ça sur le "papier".
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Des bisous, Claire.




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