Grâce à sa détermination et son sang-froid, Serena, une redoutable femme d'affaires, va de réussite en réussite. Elle vit de manière opulente à Milan sous le règne de l'ordre et du contrôle. Mais lorsqu'elle tombe accidentellement enceinte d'Aurora, Serena doit endosser une responsabilité qu'elle n'avait jamais imaginée : celle de mère.
Six ans plus tard, dans une colonie de vacances nichée au coeur des montagnes suisses, un incendie ravageur menace la vie des douze petites pensionnaires. Pendant un instant, les équipes de secours croient avoir retrouvé toutes les enfants - mais il en manque une : Aurora. Aucune trace de son corps n'est trouvée dans les décombres.
Tandis que Serena cherche à faire son deuil, une personne anonyme la contacte et affirme que sa fille est toujours vivante. Pire encore, elle serait en danger... C'est alors que commence la plus grande mission de la vie de Serena : retrouver Aurora et la délivrer du mal.
Un constat très commun était que, tandis que les mots "veuve" ou "orphelin" existent, il n'y a pas d'équivalent pour les parents qui ont perdu un enfant. Dans aucune langue.
Avis :
Serena, trente ans, travaille dans une banque d'investissement. Mère célibataire, le monde entier est à ses pieds et elle peut offrir le meilleur pour elle et Aurora, sa fille de six ans. Alors qu'elle l'envoie une semaine en Suisse pour skier, le chalet va prendre feu et la vie de Serena va changer à jamais. Sa petite fille a disparu... Serena va donc tout faire pour découvrir la vérité derrière cet incendie et même son instinct maternel, qu'elle n'a jamais eu.
L'éducation des papillons est un thriller sombre et un huis clos terriblement dérangeant, abordant la maternité, la culpabilité et le deuil. Carrisi y met une tension et une angoisse terrible, rendant ce roman extrêmement addictif et poignant grâce aussi aux chapitres courts et la fluidité de l'écriture. Vraiment, c'est l'un des meilleurs Carrisi que j'ai lu en des années, même si ses précédents étaient bons, celui-ci est époustouflant et terriblement douloureux.
Chez l'auteur, on est habitué à découvrir des personnages torturés, blessés, malades. Ici Serena est normale (mis à part peut-être une envie de tout contrôler). Et c'est ce qui m'a facilement permis de m'identifier à elle, de ressentir toutes les émotions du personnage. Ça m'a prise aux tripes de voir cette mère froide et sans instinct maternel devenir une lionne prête à tout pour savoir la vérité peu importe le coût.
J'ai bien évidemment adoré Adone, qui va aider Serena comme il peut et l'aiguiller. Il était touchant de par son isolement forcé et de sa gentillesse. Gasser, l'inspecteur de Vion, qui ne croit pas du tout en l'intuition de Serena mais qui finira par reconnaître ses erreurs. Les personnes de son groupe de parole également, très gentils et présents pour elles, ainsi que son mari. J'ai eu plus de mal avec Bianca, dont le comportement m'a interloquée et j'ai tiqué quant à ses raisons.
Je vous recommande bien évidemment ce roman de l'auteur, bien différent de ses précédents, mais qui plonge au plus profond des peurs humaines.
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