Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l'air perdu. Il m'a pris dans ses bras et s'est mis à pleurer. Un court instant j'ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.
Puis il s'est écarté et j'ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : "On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar."
Il se trompait. Ma sœur serait bientôt de retour mais nous n'en avions pas terminé.
"Il nous fallait continuer à respirer malgré tout. Nous nourrir. Nous lever le matin. Survivre. Jour après jour."
Avis :
Quitter Paris pour la Côte d'Émeraude devait être un petit havre de paix pour la famille d'Antoine... Jusqu'à ce que Léa, sa grande sœur disparaisse, que la famille explose en mille morceaux et qu'elle ne croule sous la douleur de l'absence de la jeune femme. Après des mois sans que l'enquête ni la famille n'avance, Léa est retrouvée... Mais tout n'est pas pour autant solutionné.
Trouvé à 1€ lors d'une vente par une médiathèque de ma ville, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en le lisant et j'avoue avoir beaucoup aimé ! Je ne suis plus la cible depuis longtemps mais vraiment, ça peut se lire par n'importe quel public ! Autant je râle souvent quand il n'y a pas plusieurs point de vue, autant ici ça ne m'a pas dérangée même si on a des petits extraits de Léa.
Cela apporte une sorte de mystère et permet justement d'être lu par qui veut, malgré certains passages qui sont explicites. L'auteur se concentre sur les émotions et non sur les faits, on passe par l'incompréhension, la culpabilité, la douleur de l'absence mais aussi l'amour et Olivier Adam sait manier les mots pour les faire ressentir au lecteur sans soucis. Ça se lit vite car écrit assez gros et l'écriture de l'auteur donne envie de savoir ce qu'il est arrivé.
J'ai beaucoup apprécié Antoine, c'est un jeune garçon d'une dizaine d'années qui, malgré la disparition de sa sœur, tient le coup, même s'il utilise le surf comme bulle loin de l'ambiance plombante de son foyer. Il est patient, attentif, et donne de par ses sentiments et ses pensées une jolie leçon de vie au lecteur.
Quant à Léa, j'ai eu du mal à m'attacher à elle et je pense foncièrement que c'est parce qu'on n'a son point de vue qu'à travers ses lettres... Du côté des autres personnages, aucun ne m'a particulièrement marqué, hormis peut-être l'oncle qui est rongé par la culpabilité...
Même si court, La tête sous l'eau n'en reste pas moins intense et une belle découverte de 2025 !
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