La planète des singes : Suprématie

César et les Singes sont contraints de mener un combat dont ils ne veulent pas contre une armée d'Humains dirigée par un Colonel impitoyable. 

Les Singes connaissent des pertes considérables et César, dans sa quête de vengeance, va devoir lutter contre ses instincts les plus noirs. 

Au terme d'un périple qui le conduira à un face à face avec le Colonel, les Singes et les Humains vont se livrer une guerre sans merci à l'issue de laquelle une seule des deux espèces survivra - et dominera la planète.

Avis :

J'attendais avec impatience le dernier film des aventures de César, et je n'ai pas été déçue. On retrouve dans Suprématie le contexte similaire du volet précédent : la guerre entre les humains et les singes et l'affrontement final. 

L'ambiance ici y est beaucoup plus froide, dans un monde presque apocalyptique et la tension règne d'une main de fer durant tout le film. Si lors du second volet, on avait le droit aux deux points de vue (humain et simien), ici on n'aura que le point de vue des singes, qui cherchent la paix mais sont contraints de se battre face aux humains. Les effets spéciaux sont saisissants et époustouflants, et on ne croirait pas qu'il y en a tant c'est bien réalisé. 

Le film explore la guerre mais pas seulement, puisqu'il joue avec brio avec les émotions. Il y a pas mal d'échanges en langue des signes chez les singes mais cela n'est pas dérangeant car donne un côté simple au film. Même si le tire VO (War of the Planet of the Apes) laisse entendre que ça va être une guerre à feux et à sang, le film explore plus le côté moral de la guerre avec beaucoup de sous-thèmes sur l'humanité, la bestialité, l'identité... 

Les rôles humains/singes dans ce volet ultime sont inversés : alors que les singes sont censés être plus sauvages que les humains, le réalisateur a décidé que ce soit les humains qui soient sauvages et que les singes soient plus humains que les humains eux-mêmes. 

Dans ce dernier film, César semble fatigué, en proie au désespoir face à la monstruosité et la sauvagerie des hommes depuis le début. Il va devoir faire face au Colonel, joué par Woody Harrelson, un personnage travaillé, cruel, et qui est le personnage le plus animal de tous les personnages du film. La mort de César et du Colonel sont toutes deux magnifiquement réalisées, et la fin passe selon moi un message assez fort : l'espoir. 

Deux nouveaux personnages font leur apparition : Nova et Bad Ape. La petite fille sauvée par Maurice l'orang-outan laisse penser qu'elle sera la nouvelle génération d'humains et un espoir de conciliation entre singes et humains. Quant à Bad Ape, il apporte un peu d'humour et de fraîcheur à ce film très froid. 

La Planète des Singes : Suprématie est une belle conclusion pour cette trilogie, et fait de cet ultime volet l'un des plus gros et beaux blockbusters de cet été.

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