La maison des voix - Donato Carrisi

Florence, de nos jours. Pietro Gerber est un psychiatre pour enfants, spécialiste de l’hypnose. Il arrive ainsi à extraire la vérité de jeunes patients tourmentés.

Un jour, une consœur australienne lui demande de poursuivre la thérapie de sa patiente qui vient d’arriver en Italie. Seul hic, c’est une adulte. Elle s’appelle Hanna Hall et elle est persuadée d’avoir tué son frère pendant son enfance.

Intrigué, Gerber accepte mais c’est alors qu’une spirale infernale va s’enclencher : chaque séance d’hypnose révèle plus encore le terrible passé d’Hanna, mais aussi qu’elle en sait beaucoup trop sur la vie de Gerber. 

Et si Hanna Hall était venue le délivrer de ses propres démons ?

Avis :

J'ai mis un petit temps à lire le dernier Carrisi (sorti en novembre), essentiellement de peur d'être déçue vu le résumé mais au final, je suis plutôt contente de ma lecture. 

Carrisi nous emmène à Florence, où vit Pietro Gerber, psychologue pour enfants. Lorsqu'un jour, il reçoit une demande de suivi pour le moins particulier : suivre une jeune femme à la recherche de ses origines et qui est tourmentée par un souvenir. Pietro va, malgré le fait qu'il suive habituellement des enfants, décider de l'aider, à ses risques et périls. 

L'auteur nous propulse dans un thriller psychologique intense, avec une ambiance pesante, une écriture fluide et une intrigue entremêlée de non-dits et de révélations surprenantes. On voyage avec grand plaisir dans les méandres de l'esprit, en explorant l'inconscient et le conscient, mais aussi entre l'imaginaire et le réel. 

Hyper psychologique, je pourrais presque relier ce roman à un de Thilliez. Presque. Parce qu'étant fan de thrillers psychologiques, j'en aurais voulu plus. Mais le fait que tout ce qui attrait à la mémoire, aux traumatismes et aux souvenirs soient exploités m'ont quand même hyper emballés. Comment savoir si ce qu'on a "vécu" est vrai ou ne relève pas de rêves, d'envies ou seulement de choses qu'on vous a raconté et que vous vous êtes appropriés comme vraies ? 

Le roman oscille également entre passé et présent, mais aussi avec deux points de vues. Le problème n'est pas tant la temporalité, mais les points de vue. Celui d'Hanna dans le passé est écrit à la première personne, celui de Pietro dans le présent et à la troisième personne. En effet, le fait que le présent soit d'un point de vue externe, j'ai eu énormément de mal à m'attacher tant à Pietro qu'Hanna. La fin par contre... Je ne m'attendais vraiment pas à ce retournement de situation. Je n'ai absolument rien vu venir tant j'étais persuadée que tous les pièces du puzzle avaient été rassemblées. 

Dû côté des personnages, j'ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Pietro du fait du point de vue externe. Psychiatre pour enfant ou plutôt "endormeur d’enfants", il aide à débloquer des enquêtes judiciaires grâce à l'hypnose. Je n'ai pas su m'attacher correctement à ce personnage, il manquait vraiment de profondeur... C'est dommage car j'aurais aimer me plonger dans son cerveau aussi. 

Quant à Hanna, j'ai également eu du mal à la cerner sur le présent. On ne sait pas trop ce qu'elle cherche ou attend de sa thérapie avec Pietro. Cependant, son histoire est hyper passionnante, complètement perturbante mais le côté souvenirs et mémoire est hyper profonde et développée. Comme pour Pietro, j'ai eu énormément de mal avec les autres personnages. Je me sentais à des kilomètres de leurs personnalités. 

Très bon roman de Donato Carrisi, mais j'en attendais un peu plus quand même. Comme quoi, rien n'est parfait. 

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