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Un an...


J'ai "fêté" l'anniversaire de mon opération il y a quelques jours et je me suis dit que ce serait pas mal de faire le point. 

Je m'étais arrêtée dans ce récit cinq mois après la sortie de ma rééducation et huit mois après mon opération... Pour rappel, je vous ai fait un article complet sur toute cette fin d'année 2022 catastrophique niveau santé mais pour vous rappeler les faits : je me suis faite opérée en urgence mi-juillet 2022 d'un syndrome de la queue de cheval qui m'avait paralysée du bas du dos aux orteils et j'étais partie un peu moins de trois mois en rééducation. 

Niveau physique, ça n'a pas tant bougé que ça - ou du moins, ça ne va pas assez vite pour moi. Même si j'arrive à marcher un peu plus de 4km, j'ai énormément de douleurs musculaires, toujours de la rétention d'eau, une cheville droite qui coince et se décoince à tout va, le poids baisse peu voir pas alors que je fais hyper attention. Faut dire que j'en demande énormément à mon corps alors que le médecin rééducateur m'a donné deux ans pour une récupération totale et je viens seulement de passer la première année. J'ai le temps, me direz-vous. Seulement, tout le monde a beau me dire que c'est quelque chose de grave ce que j'ai eu, que je suis jeune pour avoir eu ça, moi ce que je vois c'est que je suis debout, que je remarche, que j'ai fait 80% du chemin mais que mon corps ne semble pas vouloir terminer les 20% restants et c'est frustrant

Alors que je pensais rester sans rien faire pendant perpètes les oies à cause de mon handicap, j'ai suivi une formation de construction de projet spécial pour les personnes ayant une RQTH et ai trouvé ma voie : devenir secrétaire médicale. Autant dire que de reprendre un rythme, reprendre les transports en commun, recréer du lien social autre que ma famille et mes proches, ça m'a complètement chamboulée, et ce pour le mieux. Certes, certains réveils ont été durs, les premières journées épuisantes, les doutes présents mais je me suis accrochée. Parce que je suis volontaire et déterminée. J'ai fait un stage, à mi-temps, qui s'est merveilleusement bien passé. Et surtout...

J'ai trouvé du boulot. Peut-être que certain(e)s auront loupé l'annonce, mais oui. J'ai trouvé du boulot en tant que secrétaire médicale. Je commence en septembre, là, d'ici à peine deux mois. Incroyable. Et autant j'étais heureuse, autant j'ai eu peur. Car ça sonnait la fin de mon arrêt, le dossier à faire pour mon boulot (car je vais travailler pour le Centre d'Instruction Navale aka la Marine Nationale), les papiers à demander à mon ancien employeur, la réinscription à Pôle Emploi... En somme : de la paperasse à tout va. Et je dé-tes-te ça. FORT. Autant dans le cadre professionnel, j'ai aucun souci avec les papiers, mais personnellement, c'est un enfer. 

Autant dire que tout a été très rapide, entre l'opération, la rééducation, le retour à la maison, la formation, mon nouveau boulot. C'est à la fois fatiguant, énervant, agréable, effrayant mais surtout étourdissant. Qui m'aurait dit il y a un an que je vivrais tout ça ? 

Si je devais mettre trois mots sur ces douze derniers mois : machine à laver. J'ai un peu l'impression d'être comme dans un cycle de lavage d'une machine à laver, et je crois que j'en suis à l'essorage. Je suis prête pour un nouveau cycle, même s'il y aura des petites embûches parce que rien n'est tout blanc ou tout noir. Des fois, c'est gris souris, gris anthracite... Mais c'est ok. 

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